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Dissertation de philosophie de Solène JOURDAN

Dernière mise à jour : 10 déc. 2020

« Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants » à travers cette citation l'auteur explique que l'homme tire sa culture des connaissances qu'il a héritées de ses prédécesseurs. La culture a une place majeure dans la vie de l'homme, ainsi elle pourrait, à elle seule, définir ce qu'est l'homme.


Il est important de préciser que la culture est l'ensemble des connaissances qu’un être humain acquiert au cours de sa vie. L'homme quant à lui, dans sa définition biologique, est un être vivant qui, pour subsister, se nourrit d'autres êtres vivants. Au-delà de sa définition biologique, il faut prendre en compte sa dimension intellectuelle, culturelle et spirituelle.


Nous pouvons ainsi dire que la culture définit l'homme puisqu'elle lui permet de dépasser l'animalité. Néanmoins, l'homme peut être défini par sa personnalité. En effet, les différents traits de caractère de l'homme permettent de le reconnaître parmi les autres, rendant ainsi chaque homme unique.


Doit-on considérer que la culture définit l'homme puisqu'elle lui permet de transcender l'animalité ou bien doit-on considérer que sa personnalité fait de l'homme ce qu'il est puisqu'elle fait de lui un être unique ?


Dans un premier temps, nous expliquerons que l'homme est en fait un animal agissant uniquement par ses instincts. Puis, nous verrons que la culture permet à l'homme de sortir de sa définition biologique. Enfin, nous étudierons le fait que c'est en réalité la personnalité qui définit ce que nous sommes.


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La culture permet à l'homme de se distinguer des animaux. Pour comprendre cela, il est important de distinguer l’inné de l'acquis. En effet, le savoir-faire de l'animal relève de l'instinct et de l'inné. Leurs actions proviennent de quelque chose d’occulte et d’indéterminé. C'est instinctivement que les abeilles construisent leur ruche. À l'inverse, le savoir-faire de l'homme relève de l'acquis. L'homme commence sa vie dans la vulnérabilité et apprend son savoir-faire grâce aux connaissances de ses prédécesseurs. Ainsi l'homme se distingue de l'animal dans sa perfectibilité, capacité à s'améliorer avec le temps. Si à l'échelle individuelle, l'homme est un animal de par sa définition biologique, les sociétés sont humaines, car elles parviennent à transcender l'animalité.


Grâce à la culture, l'homme peut devenir l'homme qu'il souhaite. Admettons que je souhaite devenir un diplomate, ma culture me permettra d'atteindre cet objectif. En effet, au cours de ma vie je ferai en sorte d’acquérir les connaissances, de lire des livres, assister à des spectacles qui me permettront de devenir qui je veux être. Dans mon cas, grâce à la culture, je pourrai me renseigner sur les relations internationales, les sciences humaines, étudier ce qu’on fait mes prédécesseurs dans ce domaine. Ainsi, chacun intégrera au cours de son existence des connaissances qui feront de nous des êtres de culture. Par cette définition, la culture définit ce que l'homme est : un être de culture. Au-delà de cela, la culture est un moyen pour chacun d'être homme qui le souhaite et c'est grâce à la culture que l'on peut y accéder ; la culture fait donc de l'homme ce qu'il est.


Cependant, René Descartes affirme qu'il faut « douter de tout ce dont il est « possible de douter ». Il met ainsi en place le doute hyperbolique en expliquant que nos connaissances ne reposent pas sur des bases solides et qu'il faut donc écarter une connaissance si on a le moindre doute. Si l'on se fie à la pensée de Descartes, la culture ne peut pas définir l'homme. Les connaissances que nous aurions intégrées reposent sur des bases qui ne sont pas solides, il faut donc les écarter et ainsi la culture ne fait pas de l'homme ce qu'il est. La seule certitude que l'on a, c'est que le fait d'être une personne en train de douter. « Je pense donc je suis ». Notre pensée est une certitude apodictique, immédiate et véridique. Notre culture ne repose pas sur des bases solides, mais notre pensée, elle, est une certitude. Ainsi, l'homme ne se définit pas par sa culture, mais par sa pensée.


Note : 19,5/20

Appréciation du professeur de philosophie : Tout y est. Ton introduction est complète et précise. Tes arguments sont solides et parfaitement formulés. Tu as appris le cours, tu respectes les consignes et tu réfléchis sincèrement à la question.

Appréciation du grand-père : Je suis très fier de ma petite fille !


Bernard de Chartres* : Il fait ses études à l'école Cathédrale de Chartres. Humaniste et philosophe, ayant eu un rôle fondamental dans l'école de Chartres qu'il fonda. Il était maître (1112) puis chancelier (1124) de l'église Notre-Dame de Chartres. Il est tout d'abord influencé par Boèce, dont il adapte le platonisme. Il s'attache ensuite à réconcilier la pensée de Platon avec celle d’Aristote, ce qui fera de lui le plus grand penseur aristotélicien et platonicien du XIIème siècle.

Il est connu notamment pour la phrase "Nous sommes comme des nains juchés sur des épaules de géants" (les Anciens), de telle sorte que nous puissions voir plus de choses et de plus éloignées que n’en voyaient ces derniers. Et cela, non point parce que notre vue serait puissante ou notre taille avantageuse, mais parce que nous sommes portés et exhaussés par la haute stature des géants.

*Wikipedia


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