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Le temps ne fait rien à l'affaire...

Dernière mise à jour : il y a 1 jour

Je dédie ce billet à François de Clozets et Hugo Travers afin qu'ils puissent réviser les fondamentaux Républicains.


Le duo délire : À l’émission télévisée « 6 à la maison(1) » Anne Elizabeth Lemoine et Patrick Cohen ont invité, l’ancien journaliste, François de Clozets (89 ans), et Hugo Travers « alias, HugoDécryte ». Ces deux personnages ont défendu la thèse selon laquelle, en cette période de pandémie, la vie des jeunes ne peut être sacrifiée aux fins de protéger celle des personnes âgées. Ils persistent et signent en déclarant péremptoirement « toutes les vies n’ont pas le même prix » ou encore « Décéder à 95 ans de la COVID ou de mort naturelle à 96, je ne vois pas la différence ». Une telle monstruosité mérite un sérieux décryptage, une bonne explication et une véhémente réplique.


Le temps ne fera rien à l’affaire : l’un, complètement gâteux, devrait retourner dans son EHPAD et se consacrer aux mots fléchés. Quant au second personnage, né de la dernière averse, son arrogance et son impertinence lui permettent de se prendre pour ce qu’il n’est pas. Je suis certain qu’en lui appuyant sur le nez, il sortirait encore du lait ou bien serait-il venu au monde avec une cuillère en argent dans la bouche !

Comment ces deux personnages peuvent-ils soutenir une pareille ânerie au moment où la lutte contre la haine, l’injustice et l’exclusion sous toutes ses formes fait l’actualité (racisme, antisémitisme, viole, inceste, violence, pauvreté ? Vouloir opposer ainsi deux générations en pleine crise sanitaire est une stupidité sans nom et un acte criminel. La République est indivisible et aucune ségrégation ne peut subsister ; l’égalité de traitement est un des principes fondamentaux du service public. La situation est assez pénible pour tout le monde et l’aggraver en prônant indécemment ce genre de thèse risque de déclencher de nouveaux clivages.


Le résident de la République : rappelons à ces deux tristes sires nos sacro-saintes valeurs républicaines « Liberté - égalité - fraternité ». En ces temps de grande difficulté, nous devons être solidaires, prudents, attentifs, bienveillants et patients. Combien de séniors aident leur famille sous différentes formes ? Combien d’enfants adorent leurs grands-parents ? Combien de retraités se mettent bénévolement au service des plus démunis ? Combien d’organisations caritatives fonctionnent grâce aux généreux donateurs ?

Oui, Messieurs, ça, c’est le modèle français !


Devoir de mémoire : rappelons que lorsque nous étions jeunes, la vie n’était pas plus glorieuse qu’aujourd’hui. La guerre d’Algérie faisait rage et trop de soldats ont sacrifié des années entières et certains y ont laissé leur existence ! En ce qui me concerne, j’ai passé seize mois à obéir à une bande de névrosés à l’haleine anisée qui concevait que de manier les armes en short et en baskets dans la neige était de nature à former des hommes. Tout comme pour le confinement d’aujourd’hui, j’étais bien obligé de m’y soustraire bon gré, mal gré. J’ai vécu les évènements de mai 68 sous les drapeaux avec en prime un double isolement pour épidémie de variole. (Lire mon post sur le sujet)


Enrico s’interpose : pour tenter de redonner à l’émission son meilleur lustre, Enrico Macias, lui aussi invité, a précisé tout simplement que toute vie doit être épargnée et sur ce principe, toute discussion est inutile. J’ai quand même ressenti qu’il était mal à l’aise et je lui reproche malgré tout de ne pas avoir réagi avant , lui qui a souffert de l’expatriation, de la méprise et de l’exclusion.

(1) Je ne me souviens pas de la date et je n’ai fait aucune recherche et aucun effort pour la retrouver tellement cette émission m’a exaspéré.

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